La Bonne Étoile de Liana - Entrevue JDQ

Il y a un an, Liana Bureau, de Québec, enflammait la scène de La Voix, une expérience inoubliable qui s’est avérée un puissant catalyseur pour la pousser à réaliser enfin son rêve de toujours, en 2016.

La réaction extraordinaire du public de La Voix face à ses performances et l’expérience dans son ensemble a représenté un beau tremplin pour cette passionnée de 23 ans. Elle gagnait déjà sa vie avec sa musique avant, et n’a pas chômé depuis un an.

On la retrouve toujours dans des bars et restaurants de Québec, chaque semaine, mais dans son cœur et sa tête, une flamme encore plus vive la porte. On ne performe pas sur la plus grande scène du Québec sans en repartir transformé.

Cette expérience tellement hallucinante de La Voix lui a en effet donné une belle confiance. Elle a réalisé qu’elle devait saisir cette énergie à l’instant et aller de l’avant.

Ce fut une année transitoire, observe cette diplômée en chant populaire et jazz du Campus Notre-Dame-de-Foy. Les derniers mois ont été largement imprégnés par l’écriture et la composition. L’artiste et son conjoint, le musicien Dominique Plante, se sont même isolés pendant certaines périodes. Ils se sont alors coupés des réseaux sociaux pour laisser libre cours à l’inspiration. Il en résulte des chansons d’inspiration soul, R&B et pop, qu’elle a juste hâte de partager avec les gens. La plupart sont en français. Elle travaille sur un premier single, et des vidéos vont suivre la sortie de l’album.

Ce rêve, comme elle l’avait confié au Journal l’an dernier, consiste à lancer son premier album, projet qui se concrétisera cet automne. «La Voix, c’est quelque chose à vivre, c’est stimulant», lance-t-elle, les yeux pétillants.

État d’esprit

Avant d’en arriver là, la jeune femme a toutefois dû remettre en question son attitude face à ce type de concours. Ambitieuse, portée par le rêve de connaître le succès, elle a fait une audition pour Star Académie, puis toutes les préauditions de La Voix. Sauf la fameuse fois où elle a été retenue, son état d’esprit n’était pas le bon.

«Je me disais: c’est ça qui va faire que je vais faire carrière. J’étais trop pressée», se remémore-t-elle. Elle a fini par réaliser qu’elle devait cesser de vivre dans l’attente du succès instantané, car il est illusoire de croire que tous ceux qui passent sur cette scène deviendront de grandes vedettes.

 

PHOTO D’ARCHIVES

Liana Bureau s’est fait connaître du grand public grâce à l’émission La Voix, qu’anime Charles Lafortune.

Au-delà du rêve, La Voix, c’est une étape, mais pas une finalité. Des chemins pour devenir artiste et chanteur, il y en a autant qu’il y a de gens. Liana a trouvé le sien. Pour le reste, elle mise sur un travail acharné pour réussir et sur le fait qu’elle est bien entourée. Son père notamment l’a suivie et encouragée dans son expérience à La Voix et continue de plus belle de la soutenir.

À partir de Québec

Est-il possible d’espérer faire carrière à Québec dans ce milieu, c’est-à-dire de rayonner un peu partout au Québec, mais en demeurant dans la capitale? Témoin de la scène qui s’y développe et même y explose un peu, Liana Bureau s’en dit convaincue, d’autant plus avec les réseaux sociaux, internet.

Des musiciens talentueux à Québec, il y en a «à la tonne», dit-elle avant de se lancer dans une énumération. Elle pense notamment à des artistes comme Claude Bégin, Karim Ouellet, qui a une belle carrière internationale, ou encore Safia Nolin, qui ne serait pas la même artiste n’eût été son enfance à Limoilou.

C’est aussi un bon bassin, avec plusieurs scènes, pour grandir en tant que musicien et en ce qui concerne les idées, bien que ce métier implique d’être souvent sur la route.

Lors de la première émission de La Voix, cuvée 2016, en janvier, Liana était rivée au petit écran avec son conjoint, comme des millions d’autres téléspectateurs. Bien sûr qu’elle regarde le tout autrement, mais elle s’extasie toujours autant devant les chanteurs et chanteuses «béton» qui s’y succèdent.

Puis la jeune femme retourne à ses projets, motivée par l’amour de son art. Dans ses rêves les plus fous, elle parcourt non seulement le Québec, mais aussi le monde, avec ses chansons. Vous devriez voir ses yeux qui brillent lorsqu’elle en parle.